Marc Benioff, PDG de l'éditeur Salesforce.com, se plaît à souligner l'adoption croissante du mode SaaS (software as a service) qui conduit les entreprises à consommer les logiciels comme un service. Un modèle sur lequel il a exclusivement misé, dès la création de sa société en mars 1999, en proposant un logiciel de gestion de la relation client (GRC) à utiliser en ligne sur la base d'un abonnement. Fort du million d'abonnés qu'il vient de franchir en décembre dernier, Marc Benioff prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 1 Md$ sur son exercice 2009 qui débute en février 2008. Ce faisant, il rejoindrait le groupe restreint des éditeurs qui dépassent le milliard de dollars de chiffre d'affaires. Parmi ceux-ci figurent notamment Business Objects (1,254 Md$ en 2006), BEA Systems (1,4 Md$), Dassault Systèmes (1,157 Md€) et SAS (1,9 Md$), Cognos n'en étant également pas très loin (979 M$) sur son exercice 2006. Devant eux, Adobe (3,15 Md$), SAP (9,4 Md$), Oracle (18 Md$), Computer Associates, IBM, HP et Microsoft (51 Md$ au 30 juin 2007). La concurrence n'inquiète pas Salesforce.com En 2008, la société de Marc Benioff a lancé Force.com qui fournit aux entreprises et aux éditeurs tiers un cadre et des outils pour effectuer des développements d'applications, ces dernières ayant vocation à s'exécuter sur la plateforme de Salesforce. L'intérêt étant d'épargner aux entreprises de redévelopper des fondements que Salesforce.com a déjà mis en place. Le PDG rappelle que la consolidation du marché du logiciel se poursuit et il affirme que lui-même ne s'inquiète pas de la présence ou de l'arrivée sur le marché de la GRC en ligne d'acteurs aussi importants qu'Oracle (avec Siebel On Demand), Microsoft, avec Dynamics CRM Live, ou encore SAP. De façon assez présomptueuse, Marc Benioff estime qu'aucun de ces fournisseurs « n'a la capacité de fournir un service multi-instance (multi-tenant) qui puisse réellement concurrencer les solutions existantes ».